A partir du XVIIè siècle, la ville ne put supporter la charge des travaux d'entretien et de réparation. En 1603, suite à de fortes crues du Rhône, une arche s'effondre, puis trois autres en 1605. Les travaux de réparation ne débutèrent qu'en 1628, interrompus par une épidémie de peste, le pont ne sera utilisable qu'en 1633. Deux mois plus tard, deux nouvelles arches sont emportées par le Rhône. A cette époque, diverses manières sont utilisées pour traverser le fleuve. Une île, la Barthelasse aujourd'hui, s'était formée au milieu du lit du fleuve, on partait d'Avignon jusqu'à l'ile en bac, on traversait l'ile à pieds en suivant un chemin qui menait, par l'intermédiaire d'un escalier de bois, aux 4 dernières arches du pont, pour arriver enfin à la tour Philippe le Bel, en royaume de France.
Le pont menaçait tant de s'effondrer que les reliques de Saint Bénézet furent enlevées de la chapelle St Nicolas, en 1674. Elles furent tranférées au cloître des Célestins. Après plusieurs déménagement et une profanation en 1791, il ne subsiste que quelques restes de la dépouille, ils sont conservés à la cathédrale de Notre-Dame-des-Doms. Du pont lui-même, il nous reste les quatre célèbres arches et la tour Philippe le Bel, du côté de Villeneuve-lès-Avignon, et bien sur la célèbre chanson qui a fait le tour du monde. Du haut du Rocher des Doms, et avec un effort d'imagination, on peut alors reconstruire le passé : le fleuve tourbillonant, imprévisible, inquiétant, d'un niveau beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui, l'ile de la Barthelasse, à peine en formation et la Tour Philippe le Bel à son extrémité, baignée par les eaux.
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